Dans un article publié et consultable en ligne pour qui veut « creuser » la question, Régis Bertrand (« Le statut des morts dans les lieux de cultes catholiques à l'époque moderne », Rives nordméditerranéennes, [En ligne], 6 | 2000, mis en ligne le 22 juillet 2005, consulté le 20 juillet 2015. URL :
http://rives.revues.org/60) déclare: « L'inhumation dans les églises constitue une réalité ancienne si bien connue que l'on omet quelquefois d'en souligner le caractère exceptionnel : elle s'inscrit pourtant en rupture totale avec le double héritage gréco-romain et juif de l'aire culturelle européenne, dont un interdit majeur a été ainsi violé pendant près d'un millénaire ».
Nous avons vu ci dessus que l’église de Lévignac ne déroge pas à la règle en abritant une quantité impressionnante de sépultures organisées suivant une hiérarchie prédéfinie (cf Régis Bertrand) mais qui, vu le nombre de personnes ensevelies, semble quelque peut chaotique. Les restes ont-ils été retirés du sous sol de l’église, apparemment non, vue l’histoire du chevalier blond.
Il est également difficile de faire correspondre telle ou telle chapelle actuelle à telle ou telle famille des périodes médiévales et modernes. Seules des fouilles archéologiques rigoureuses menées par des professionnels le permettraient… peut – être. Nous allons pourtant tenter de faire quelques suppositions un peu plus loin. Si nous récapitulons, nous avons avant la révolution, les chapelles du Rosaire, de Notre Dame de Pietà, de Saint Roch, du Purgatoire et de Saint Fabien- Saint Sébastien.
Qui plus est nous avons également vu une des possibles source du changement de nom de la paroisse, avec ce cimetière de Saint-Maur et sa probable chapelle. Les Dames de Saint-Maur n'arrivent à Lévignac qu'en 1776, donc bien après les actes du curé Desclaux.
Nous avons montré l’existence de sépultures au couvent lui-même. Rappelons que suivant son testament Titburge d’Astarac, fille de Jourdain IV, comte de l’Isle Jourdain fut la première à se faire enterrer au sein de la nouvelle communauté de clarisses, avec un tombeau commandé spécialement à des ouvriers de Limoux (Testament de Titburge, tiré du livre du RP Agathange de Paris, « Les monastères de clarisses fondés au XIV° siècle dans le sud-ouest de la France »).
Enfin, nous avons effleuré le rôle de l’Hôpital Saint Jacques de Toulouse dans le placement en nourrice des enfants.