Lévignac-sur-Save

Petites histoires d'Histoire... locale

 


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                    Le choeur, ses vitraux

Le choeur a été modifier à la fin du XX° siècle. La barrière en fer forgé fut enlevée, la cuve baptismale déplacée de la chapelle Saint Jean-Baptiste vers son emplacement actuel, le rétable démonté si ce n'est les trois marches sur lesquelles trone la pietà elle aussi relocalisée. La cuve semble être en marbre rouge du Languedoc (http://www.museesbagneres.fr/marbres_de_l_aude_804.htm), difficilement datable. De telles cuves en marbre rouge existent dans la région toulousaine, qui sont pour beaucoup répertoriés au patrimone de midi pyrénées (Cumont, 82- Deyme, 31- La Bastide de Lordat, 09 - Saint Félix de Lauragais, 31,...).  Les trois marches qui mènent à la Pietà sont également en marbre de diverses couleurs. La pietà est en bois peint. 
Les vitraux sont signés de trois noms de maîtres verriers de la région. Les trois centraux du chœur (l’assomption et ceux avec portraits) sont de Paul Chalons (1839, Castéra Verduzan - 1896, Toulouse) dont un a été restauré par A. Rapp au XX° siècle. Tous les autres sont du célèbre maître verrier toulousain Louis Victor Gesta (1828-1894) qui a orné de très nombreux monuments (dont les églises) français, profitant de la quasi-industrialisation de la fabrication du vitrail. On notera son vitrail de l’Hotel-Dieu de Toulouse, dédié à Saint Vincent de Paul, permettant ainsi de faire le lien avec les sœurs de la charité qui étaient présentes à Lévignac dans cette fin de XIX° siècle, de même qui permet de voir une analogie de style dans les compositions et les couleurs.
Pour en revenir à Lévignac, la disposition des vitraux est la suivante:
Dans le chœur, au centre, l’assomption de la Vierge, à sa gauche Sainte Joséphine puis Saint Maur, à sa droite Saint Georges puis la vierge à l’enfant (Regina Caelorum).
Le vitrail « regina coelerum » est bien signé « LV GESTA DE TOULOUSE » puis daté de 1860.
Vu la similarité des motifs, le Saint Maur peut également être attribué à Gesta, même si sa signature est cachée.
Paul Chalons avait son atelier à Toulouse et est issu de l’école condomoise de maitres verriers. Il a décoré une multitude d’églises en France.: Cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, Villefranche de Rouergue, Auradé,  Montastruc, Marestaing, …
Pl CHALONS A TOULOUSE




 
Sainte Joséphine - 
Restauré en 1936  par A. Rapp de
Menville






Signature discrète sur le vitrail de l’Assomption
daté de 1866.
Nous avons déjà parlé des vitraux de Saint-Maur et de l’Assomption  de la Vierge. Signalons afin de compléter l’hypothèse du nom de l’église comme étant « Assomption Notre Dame » que la vierge à l’enfant  présente une antienne (ancêtre du refrain) qui se trouve dès le XII° siècle dans l’office de l’Assomption. C’est le salut à la Reine des cieux, Depuis le XIVe siècle, elle est devenue l’antienne du printemps, peut-être parce qu’elle salue Marie comme la racine terrestre (pris sur le site: http://www.notredamedeparis.fr/Ave-Regina-Caelorum  ).

Les vitraux de Saint Georges et de Sainte Joséphine sont à l’effigie de Georges Jonquet-Longayrou et de sa fille Joséphine Jonquet-Longayrou (marié à M. Gavoy), Ils appartiennent à cette quasi-dynastie amenée par François Longayrou (né à Toulouse en 1765 – mort à Lévignac en 1837) à Lévignac qui fut maire à la restauration (1815-1821 et 1825-1835), Georges Jonquet Longayrou était sont fils adoptif qui fut maire en 1848, Si Saint Georges est un saint connu (il terrasse le dragon), il n’y avait pas au XIX° siècle de Sainte Joséphine.
Nous reparlerons des particularités de ce vitrail lorsque nous aborderons la chapelle dédiée à Sainte-Philomène.
On peut penser que cette présence dans l’église de Lévignac procède de la volonté d’être « sanctifié » aux yeux des paroissiens, Ou alors est-ce là une autre manière d’avoir sa sépulture dans l’église ...?

Sur les vitraux de l’Assomption, de Regina Coelorum de même que sur celui de l’entrée droite de l’église, apparaissent d’autres noms de donateurs: Tessedre (curé de Lévignac) – Delbreil (curé), Junqua, Montret, Massé, Longayrou, Lavat – Bte et Tse Lavat. Tous ces noms (mis à part ceux des prètres) apparaissent également dans les équipes des divers conseils municipaux au cours du XIX° siècle.
 
 



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