L’église de Lévignac n’est pas pour ainsi dire un Saint Sernin du genre. Elle a le cachet qu’on veut bien lui donner. Une austérité à faire pâlir Saint-Maur, un clocher que d’aucuns jugeraient démesuré, un crépi vieillissant, attaquée qu’elle est par des hordes de pigeons… discrète, presque oubliée. Mais ce n’est pas pour autant un tas de pierres sans âme, loin de là, nous le verrons.
Pour l’agnostique que je suis, élevé dans la tradition catholique, catéchisé sur les bancs de cette bâtisse, me plonger dans son histoire est comme soulever un coin d’inconscience, de ces lieux où l’on va sans en prendre la mesure.
Petit à petit on trouve des choses, microscopiques, certes, mais cela fait une modeste somme locale que je vais tenter ici de partager. Je ne pensais pas en débutant ce travail aller dans des recoins de l’histoire religieuse, ou de l’histoire tout court… Obligé de m’éduquer dans ce domaine, il est malgré tout très difficile voire impossible pour moi de calquer les « anecdotes » locales sur le canevas de la grande Histoire.
Dans la naïveté qui est la mienne en ce domaine, je tenterai malgré tout de proposer quelques hypothèses. Le manque de sources glanées ça et là ne m’a pas permis grand chose d’autre. «L'erreur est humaine, mais persister dans l’erreur par arrogance, c’est diabolique. » (Saint Augustin). Tout un chacun, historien ou non est à même de contester voire d’approfondir.
J’ai reproduit volontairement de nombreux actes tel quel afin que chacun puisse tenter l’aventure paléographique, au risque d’accumulation.
