L’évolution de Lévignac de 1665 à nos jours

Camille Lacroix est doctorande à l'Université Jean Jaurès de Toulouse au laboratoire FRAMESPA et fait sa thèse sur "les fortifications collectives du bas Moyen Age dans le midi toulousain". C'est en discutant avec elle que nous avons eu la confirmation d'un centre fortifié. Cela apparait sur le plan n° 1 de Lévignac et des articles du cadastre de 1665 font référence à la muraille.

Une image de la muraille de Thil en 1918 (Archives Départementales de la Haute Garonne, côte 26-Fl-31-424) donne une idée de ce que pouvait être celle de Lévignac.

Peut être reste-t-il une portion haute de cette muraille au niveau du 22-24 de l'Avenue de la Save... car comme nous le verrons toutes les maisons de cette avenue ont été bâties au XIX° siècle, et en particulier les numéros pairs, contre la muraille.

Nous allons tenter de superposer les divers plans cadastraux pour voir l'évolution de Lévignac dans le temps.

Nous nous limitons ici aux quartiers du « Carrelot des vignes », du Centre Intra-Muros, du « Faubourg » et du « Padouenc ». Nous rajouterons ultérieurement les quartiers de « la Bastide », du « Moureu » et du « Pradet ».

Entre parenthèses sont signalés les maisons (M), patus (P), chai (C), Grange (G), Forge (F), Boutique (B) et/ou jardin (J).

Le plan terrier de 1790 a été repris pour y inscrire les propriétaires de 1665 mais les surfaces indiquées ne reproduisent pas exactement la réalité. La disposition a été respectée au mieux. D’aucun pourra vérifier ci-dessous avec chaque article de propriétaire où la surface est reportée en place et/ou escart.

Pour l’ordre de grandeur des surfaces, beaucoup sont indiquées en escay (environ 10 m² ou rectangle de 3 m sur 3.33 m) ou place (environ 240 m² ou carré de 15.5 m sur 15.5 m).

Cadastre reporté sur le plan de 1790 (gauche) et comparé à ce dernier (droite) :
 
Intra-Muros – Côté Septentrion (nord) -

1665                                                                                                  1790

Superposition des plans terriers du centre-ville, 1790 et 1832. Ce dernier porte les teintes rouges des maisons et vertes de l’église et de la mairie construite entre temps. Trois bâtiments au levant (haut-n° 167, 265, 266) ont dépassé la fortification qui n’est pas représentée en 1832. Un bon recouvrement des bâtisses existe entre les deux époques signifiant très peu de travaux de modification mais aussi un arpentage correct effectué en 1790, avec les anciennes unités. La rue publique a été créée avec un alignement qui préfigure la construction des maisons de l'Avenue de la Save, côté pair.

Superposition des plans terriers du centre-ville, 1832 (Archives départementales 31) et 2014 (IGN - géoportail). Ce dernier montre les maisons hachurées. La précision des mesures et le recouvrement des bâtisses sont très corrects entre les deux époques. Les deux plans ont été effectués avec le système métrique. La maison devant le parvis de l’église est tombée, tout le pourtour du centre-ville a été construit et les murs de fortifications recouverts, comme signalé dans les délibérations du conseil municipal au XIX°.